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Les masques solidaires Missegle,

la folle histoire !
Le journal de bord de Myriam Joly, tenu ces dernières semaines.
Jeudi 12 mars, quelques jours avant le confinement
Nous produisons 50 masques par jour.
L'épidémie de covid-19 se répand dans le pays. Je suis inquiète, pour ma santé et celle de nos proches. Inquiète pour l'équipe. Que devons nous faire ? Arrêter notre activité ? Mais de nombreux producteurs, des éleveurs, des petites entreprises, dépendent de nous ! Ils ont besoin de nos produits pour poursuivre eux-mêmes leur activité. Et que dire à nos clients ?

Depuis quelques jours déjà, les services de l'Etat m'ont sollicité : « êtes-vous capables de fabriquer des masques barrières ? »

Très vite, j'ai réuni Gaëtan et Olivier, mes garçons. Ils sont d'accord avec moi : il est hors de question de laisser tomber ceux qui comptent sur nous.

Alors, nous prenons toutes les mesures de sécurité possibles à l’Atelier, pour permettre à nos salariés de poursuivre leur activité dans des conditions sanitaires très strictes. Nous commençons à fabriquer des masques et à réfléchir à leurs améliorations. Avec nous, deux entreprises tarnaises qui nous apportent une aide inestimable : Jersey Création et Ma Petite Mercerie. Christel Anglade-Moncéré, la fondatrice de cette belle société gaillacoise, est une amie. Elle est ma filleule de légion d'honneur. Je le répète à l'atelier : « c'est dans les moments difficiles qu'on voit qui sont nos amis. »
Samedi 14 mars
Le destin frappe à ma porte
Est-ce un signe ? Renald, un chef d’entreprise voisin, a lu dans le quotidien local que nous commencions à faire quelques masques. Il nous demande si, par hasard, nous ne serions pas capables de lui en fabriquer, pour que ses salariés puissent continuer à travailler en toute sécurité. Il en voudrait quelques milliers.
Des masques pour nos voisins ? Et pourquoi pas ? Je demande à Marie-Cécile de me préparer un prototype. Nous le faisons essayer à Renald : il est ravi. Je lance la production.
Lundi 16 mars
Nous produisons 500 masques par jour
Je viens d'être contacté par l'AFNOR, l'Agence Française des Normes. Ils souhaitent que l'atelier participe à la rédaction du cahier des charges pour élaborer une norme pour les masques alternatifs (la fameuse norme AFNOR SPEC, utilisée par tous ceux qui font aujourd'hui des masques !) En quelques jours, je participe à de nombreuses réunions en visioconférence avec des dizaines de professionnels, d'industriels, de scientifiques...C'est passionnant ! Je vais devenir une experte en masque barrière et en constitution de norme AFNOR ! Pendant ce temps, l'équipe s’attelle à la conception des masques barrières. Les demandes des professionnels, des institutions, sont déjà très importantes.

Les premiers masques sont livrés. Le résultat est très satisfaisant. Nous décidons alors de reverser une partie de la somme à la recherche. Le reste doit servir à payer les matières premières et nos salariés. Je ne veux pas simplement confectionner des masques, je veux que cela ai du sens !

En parallèle, nous avançons sur un prototype innovant : un masque en 3D, tricoté sans couture, et composé d'un alliage de coton et de seacell, une fibre composée de poudre d'algue. Une société japonaise nous aide. J'y crois énormément. Mar et Stéphane, avec l’aide de Pascal, de la société Shima Seiki, y travaillent non-stop. Les jours passent, et les demandes de nos clients, qui ont appris que nous fabriquions quelques masques pour les professionnels, affluent. Les « carnets de bord » que Marie envoie régulièrement, et qui racontent la vie de notre entreprise, les ont mis au courant. Ils nous en demandent, pour eux, pour leur famille.

Nous nous devons d'être là pour eux. C'est l'ADN de Missegle : être là pour nos clients, répondre à leurs demandes. Lorsque notre prototype de masque 3D sans couture est achevé, nous prenons une décision lourde de conséquence : nous allons vendre des masques aux particuliers.
Vendredi 3 avril
Nous produisons 2000 masques par jour
Je suis soufflée ! En un week-end, c'est le raz de marée. Plus de 20 000 commandes entre samedi et dimanche. Et presque 10 000 supplémentaires le lendemain. Je n'avais pas prévu un tel succès. Dans nos stocks, quelques milliers de masques déjà fabriqués. Pas d'hésitation : il faut produire plus, et vite.

Nous réorganisons l'ensemble de notre chaîne de production. C'est un processus très lourd, car nous devons reprogrammer nos machines : 10 métiers à calibrer et à régler avec la plus extrême précision.

Au même moment, dans toute l'Europe, je découvre qu'une véritable course aux matières premières s'engage. Je n'ai jamais vu ça. Impossible de trouver de l'élastique en France. Le tissu devient une denrée rare. Mais comme toujours, nous nous adaptons et nous faisons preuve d'ingéniosité !
Mardi 7 avril
Les couturières solidaires !
Je lance un appel aux couturières proches de chez nous : aidez-nous ! Une soixantaine d’entre-elles sont mobilisées aujourd'hui et nous aident à préparer une partie des masques. C'est aussi cela, l’ADN de Missegle : participer au maintien du tissu économique local dans notre beau département du Tarn.

Nous décidons aussi de poursuivre notre engagement pour la recherche médicale sur la durée. Nous reversons désormais un euro par masque vendu à la recherche. Nous pouvons ainsi conjuguer notre devoir de solidarité avec les impératifs économiques d'une petite entreprise.

Nous avons à ce jour collecté grâce à vous près de 77 000 euros. Vous n'imaginez pas à quel point j'en suis fière. Une autre de mes fiertés de ces semaines un peu folles : nous avons reçu les tests de la Direction Générale de l'Armement sur nos masques barrières 3D sans couture. Ils sont remarquables. Les filles ont fait un travail exceptionnel. Nous sommes classés en catégorie 1, la plus haute pour ce type de masque.
Dimanche 12 avril
Le voyage au Portugal
J'ai trouvé de l'élastique ! A force de téléphoner partout, de remuer ciel et terre, j'ai plusieurs centaines de mètres d'élastiques qui nous attendent au Portugal. Mais si je veux les avoir assez tôt pour continuer à produire des masques, il faut aller les chercher nous-mêmes ! Nous ne sommes pas une société de transporteurs pourtant ! Mais adaptation, toujours...C'est Paulo, un des membres de l’équipe, qui va faire le déplacement...un voyage de 5 jours s'annonce pour lui. Voyage plutôt épique !

Il part dimanche à 4h du matin. A 6h , je reçois un coup de fil : c'est Paulo qui approche de l'Espagne. Il y a des panneaux sur l’autoroute qui annoncent des fermetures des frontières ! Pourtant, il peut voyager, j'ai vérifié toute la réglementation ! Par acquis de conscience, je regarde une dernière fois : catastrophe ! Avec le lundi de pâques, le lendemain, les espagnols ont durci leur règle ! Il nous manque un papier.

Course contre la montre : je téléphone à mon neveu Valentin, qui habite à Pau., pour qu'il imprime le papier manquant. Paulo fait un crochet par chez lui et ouf ! C'est bon, il peut passer la frontière.

Mais ce voyage lui réserve d'autres surprises : le chargement promis n'est pas entièrement prêt, et il doit rester sur place une nuit supplémentaire ! A son retour à l'atelier, jeudi, avec l'élastique, toute l'équipe lui fait une haie d'honneur.
Mardi 14 avril
La production de masques continue
Cette semaine, nous lançons la production de masques en tissu double couche coton : ainsi, nous pourrons fournir des masques au plus grand nombre. Je réponds aux nombreux clients qui n'ont pas encore reçu leur commande. « Nous faisons le maximum ! », c'est ce que j'explique à tout le monde. Les couturières ne comptent pas leur temps, les machines fonctionnent 7/7...Mais les quantités à produire sont astronomiques ! Et la poste, qui limite ses tournées de distribution de colis, n’accélère pas le processus...

Les difficultés d'approvisionnement ne sont pas terminées : il me faut du fil. Un fournisseur de l'agglomération toulousaine peut m'en envoyer. Mais cela prendra des jours, et j'en ai besoin maintenant, pour ne pas ralentir la production !

Un chauffeur routier doit passer à l'atelier récupérer des masques pour son entreprise. Je l'appelle. Peut-il faire un crochet pour récupérer la marchandise ? Oui il est d'accord ! La production continue.
Jeudi 16 avril
Nous sommes en une de Gala
Si on m'avait dit ça le mois dernier, j'aurais éclaté de rire. Missegle, en couverture de Gala, à côté de la Reine d'Angleterre ! Marie m'a déposé un exemplaire du magazine à 7h sur mon bureau. C'est un très bel article. Je suis émue. A travers moi, c'est mon équipe qui est reconnue. J'ai une pensée pour cette équipe formidable, qui se démène depuis des semaines pour fabriquer et livrer les masques...Je repense à cet hiver, notre période d'activité la plus importante...nous devrions en ce moment être dans une période plus calme, où chacun peut souffler. Mais non, l'activité a redoublé. Et chaque membre de l'équipe tient son rôle avec courage !
Aujourd’hui nous produisons plus de 4000 masques par jour
et demain nous en produirons plus encore !
Depuis plus d'un mois, notre engagement est complet. C'est ainsi, et pas autrement, que je conçois ce métier : être à vos côtés, dans les bons moments mais aussi dans les plus difficiles.
Nous vivons une période exceptionnelle, mais je suis persuadée
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