Il y a quelques jours, un collectif de couturières s’est formé en France, pour dénoncer une tendance qui prend de l’ampleur : le recours aux couturières de manière bénévole.
Ce qui avait débuté comme un bel élan de solidarité et d’entraide s’est parfois transformé en travail non rémunéré.
Au sein de l’Atelier Missegle, nous faisons appel, depuis le début du mois d’avril, à des couturières solidaires : il s’agissait pour nous d’être en mesure de fabriquer encore plus de masques barrières pour répondre aux besoins de nos clients, professionnels et surtout particuliers.
Dans notre petit coin de Tarn, les bonnes volontés ont répondu à l’appel : d’abord une dizaine, puis une cinquantaine et aujourd’hui 150 couturières participent avec nous à la fabrication de masques barrières en tissu.Chez elles, elles cousent, défilent, assemblent les masques barrières.
A leur rythme, selon leur disponibilité, elles réalisent quelques dizaines ou quelques centaines de masques par semaine.
Sur chaque masque que nous vendons, nous reversons un euro à la recherche médicale. C’est conscientes de cet engagement que nos couturières tarnaises nous ont rejoint. Nous les avons réunies au sein d’une association, les couturières solidaires.
Solidaires ne veut pas dire bénévoles !
Ce mouvement s’inscrit dans l’ADN de Missegle : nous vivons et travaillons sur notre territoire et quand nous le pouvons, nous sommes fiers de participer à l’activité économique de notre beau département du Tarn.
Chez Missegle, petit atelier de tricotage familial, l’humain et le travail sont au centre de tout. Et nous considérons que toute peine mérite salaire. C’est pourquoi nous rémunérons nos couturières solidaires. En lien avec les chambres consulaires, nous proposons donc à chacune de nos couturières solidaires de créer un statut d’auto entrepreneur : ainsi, toutes celles qui le souhaitent peuvent nous facturer leur travail.
Certaines couturières décident de rester bénévole. Nous tenons à faire don de leur rémunération au CHIC Castres-Mazamet.
Nous sommes bien placés pour savoir que couturière est un métier exigeant qui requiert un savoir-faire particulier. Nous sommes aussi conscients que nous vivons une période exceptionnelle.
Mais nos couturières solidaires, comme toutes les couturières qui confectionnent des masques en France, font un travail formidable et au-delà de toute la considération que leur engagement mérite, il nous semble essentiel qu’elles soient rémunérées.